Vous voulez arrêter de penser en boucle ? Vous voulez arrêter cette idée vélo qui vous entraine toujours trop loin ? Vous voulez arrêter de ruminer ?
Notre 1er reflexe est souvent de repousser cette rumination qui vient à nous et nous obnubile. Cela revient à mettre la poussière sous le tapis tout en sachant qu’elle est là …
Les conseils pour faire le vide ne manquent pas : Méditez, vous dit-on ? La méditation peut certes vous aider à traiter ces ruminations mais elle n’est pas synonyme de faire le vide. Vous pouvez commencer par vous poser et prendre un moment pour vous dans le calme.
Méditer sur une pensée
Avez-vous pensé, offrir ce temps que vous vous accordez à cette idée qui vous vient, lui laisser une place et l’interroger ?
Pourquoi n’avez-vous jamais voulu l’écouter ? Par manque de temps, d’envie, de courage peut-être ?
Observez cette rumination. Avez-vous un intérêt à y réfléchir ? cela vous sera-t-il utile ? qu’est-ce que cela changerait pour vous, si elle n’existait plus ? Cache-t-elle d’autres ruminations qu’il serait insoutenable de voir surgir ? Si vous pensez vouloir réellement vous en débarrasser, passer à autre chose, consacrez-lui du temps, interrogez-la ; et si ce n’est pas le bon moment, programmez le jour ou vous lui accorderez de l’attention.
En tentant de l’évacuer sans vous interroger, sur sa raison d’être, les émotions que cette rumination fait surgir…vous lui donnez ce statut d’enfant terrible qui vous hurle dans les oreilles et que vous parvenez à repoussez… pour un temps, un temps seulement. Le temps qu’il réapparaisse en criant de plus belle, pour vous exprimer à sa façon qu’il a besoin de vous, de votre écoute. Vouloir chasser cette idée qui revient inlassablement, c’est dépenser beaucoup d’énergie à contre-courant. Ne vaut-il mieux pas lui accorder l’écoute qu’elle réclame pour explorer ce qu’elle vient vous dire ? Et parvenir enfin à la faire taire en la classant dans « les affaires traitées ».
Quitte à faire le ménage, autant ranger, classer et organiser !
La rumination d’un événement passé
Interrogez-vous sur son origine, cette idée appartient-elle au passé ? est-ce un souvenir qui réapparait et fait naître en vous reproches et récriminations – j’aurais dû dire ou faire – Avez-vous un pouvoir sur cette idée, ce passé, ou bien la rumination est-elle stérile ? Pouvez-vous utiliser ce souvenir pour vous améliorer la prochaine fois, l’utiliser comme le bon exemple des réactions que vous ne voulez plus avoir et vous permettre de réfléchir aux actions que vous mènerez la prochaine fois qu’un événement similaire se représentera.
L’anticipation est créatrice, la pré-occupation est prématurée
Cette idée appartient-elle à l’avenir ? est-elle une pré-occupation d’un événement qui se profile mais qui n’aura peut-être pas lieu ? Rangez-la dans « les affaires à venir », il sera toujours temps de la ressortir !
Est-ce l’anticipation d’un événement imminent qui vous soucie ? Ne perdez plus de temps à vous laisser envahir par cette idée : traitez-là ! Préparez-vous à cette échéance, envisagez les situations, posez des hypothèses, apportez des solutions. Imaginez ce moment, laissez venir ce qui vous fait peur ( Une rencontre, un entretien, un discours, un examen, une intervention chirurgicale). Rationnalisez votre peur et laissez votre discours intérieur s’exprimer. Détaillez vos objectifs dans le temps, apportez des réponses concrètes, vous transformez ainsi vos inquiétudes infructueuses en projets.
Ecrire pour ne plus penser
Ces idées qui reviennent sans cesse vous envahir, ont une prédilection pour ce moment où vous stoppez vos activités de la journée, quand vous vous délassez. Le soir, au moment de votre coucher, munissez-vous d’un petit carnet et consignez-y les idées qui vous envahissent, relisez-les et en leur souhaitant une bonne nuit, confiez-les au tiroir de votre table de nuit. Pas question ici de les chasser, mais bien de leur promettre de les traiter le lendemain après avoir passé une bonne nuit récupératrice.
Maintenant que vos idées sont couchées sur le papier et bien enfermées pour la nuit, pensez à vous endormir paisiblement en portant votre attention sur votre respiration. La respiration ne peut exister que dans l’instant, ni dans le passé, ni dans l’avenir.
Mon conseil sophro
Imaginez devant vous un carré. Inspirez en suivant le 1er côté du carré, faites une suspension respiratoire sur le 2ème côté du carré, expirez sur le 3ème côté du carré et suspendez votre expiration, poumons vides cette fois, sur le 4ème côté du carré.
Reprenez 1er côté, 2ème côté, 3ème côté, 4ème côté. Le carré se dessine, votre respiration s’apaise, le rythme se crée, laissez vous portez par votre respiration et accueillez le sommeil.